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    1. Résumé de notre réunion sur le sujet des sargasses à l’initiative de Madame La Présidente de la Communauté des Communes de Marie-Galante qui s’est tenue le 28 mars 2018 à 14h30 à la mairie de Capesterre en présence de 3 représentants de la commune, de la majorité des socioprofessionnels, des pêcheurs, de l’association AMAPMG et d’administrés de Capesterre impactés par cette catastrophe naturelle.

      La réunion a fait salle comble et s’est déroulée dans l’écoute et l’échange.
      Il a beaucoup été question des échouages massifs de ces deux dernières semaines, de propositions que nous pouvons faire à la Présidente quant au moyen de leur extraction de nos côtes pour l’immédiat avec les moyens actuels, et d’établir nos besoins en matériels et personnels dédiés pour faire face aux prochaines invasions.

      Les demandes correspondantes à nos propositions seront soumises par Madame La Présidente de la Communauté de communes de Marie-Galante au Président de Région à l’occasion de la réunion programmée sur le sujet des sargasses la semaine prochaine.

      Nous avons dans un premier temps soulevé le problème de l’absence d’anticipation des moyens techniques et de personnel dédié à mettre en place par nos élus et la communauté de communes face aux échouages massifs annoncés après les différentes alertes publiées sur le site internet de la DEAL depuis février 2018. http://www.guadeloupe.developpement-durable.gouv.fr/bulleti…

      Il semble à cet égard que la DEAL, aidé de l’expertise de la société Hydrocôte, a mandaté le bureau d’études I-SEA de la « « Surveillance des algues sargasses par télédétection au large des Antilles et prévision du risque d’échouage sur l’archipel de Guadeloupe » sans fixer de manière claire les compétences de chacun à dérouler un plan d’action anticipé puisque cet organisme indique sur son site internet que son principal partenaire est la Région Guadeloupe sans autre information, et que de ce fait, rien n’a vraiment été préparé en amont pour faire face aux échouages massifs annoncés.

      La prise en compte réelle de cette catastrophe naturelle ne semblant pas encore acquise malgré la récurrence de ce phénomène depuis 2011 et l’accroissement de la surface des radeaux d’année en année, nous avons suggéré de faire nommer un(e) coordinateur(trice) auprès de la DEAL chargé(e) de déclencher l’alerte dans les services habilités à déployer les moyens humains et techniques comme pour le plan « Orsec » afin de prévenir les prochaines invasions de sargasses suffisamment tôt.

      Cela implique l’entretien permanent des matériels dédiés et la réactivité indispensable de l’ensemble des acteurs à faire appel aux personnels chargés de l’évacuation des sargasses sur nos côtes.

      A la demande d’Axelle, de l’association AMAPMG qui portait sur une mobilisation immédiate de tous pour l’évacuation des sargasses du port, la réponse a été quasi négative compte tenu du danger d’exposition massive au gaz H2S présent partout où les algues sont largement en décomposition depuis une semaine.

      Un nouvel appel a été lancé pour celles à venir qui nous l’espérons sera entendu du plus grand nombre.

      Elle a également indiqué que les pêcheurs sont en cours de test d’un filet grosse maille pour parvenir à contenir les algues. Projet à suivre.

      Il a été également débattu du rythme des équipes d’évacuation des algues avec Dominique Rivat et Jules Dourson pour permettre un 2/8.

      A la demande générale d’utiliser la piscine d’eau de mer de Grand-Bourg pour former un barrage immédiat contre l’arrivée massive de la seconde partie de l’invasion des sargasses, Madame Maryse Etzol a répondu qu’il n’est pas équipé de filets et la discussion s’est arrêtée là.

      L’inefficacité du barrage flottant installé à Capesterre a été démontrée. En effet, en l’absence de réactivité après alertes des services dédiés pour un repositionnement en fonction des courants et des vents, ce dernier a plutôt servi à retenir les sargasses dans les anses qu’à les empêcher d’entrer.

      Monsieur Maës, responsable du service technique de la commune de Capesterre, a fait l’inventaire de toutes les actions qui ont été menées dès que cela a été possible avec les matériels et les personnels disponibles, de celles qui sont menées actuellement avec l’aide d’autres matériels et des actions qui vont être menées dans les prochains jours pour évacuer les sargasses de nos côtes.

      Il nous a fait savoir qu’il était en relation quotidienne avec la DEAL à laquelle il remet un rapport sur l’état d’avancement de l’évacuation des sargasses à Capesterre.

      L’opération de nettoyage des abords du Touloulou est fixée au jeudi 29 mars pour permettre à l’établissement de recevoir des clients pendant tout le week-end de Pâques. La plage de Petite Anse devrait elle aussi pouvoir recevoir les familles ce week-end.

      En tout état de cause, indépendamment des questions relatives aux sargasses dans le bourg de Capesterre, la retenue des algues près du Touloulou doit trouver une solution pérenne le plus rapidement possible que ce soit par la pose d’un filet ou d’un barrage flottant faisant remonter le courant vers la mer.

      Monsieur Maës a aussi abordé le projet de construction d’une nouvelle digue qui serait à la signature pour un montant de 23 millions d’euros. Cette digue partirait de la pointe des caps jusqu’au port de Capesterre.

      Une personne de l’assistance visiblement avisée, mais dont je n’ai pas le nom, qui semblait avoir étudié la question de la retenue des algues en mer a provoqué un vif intérêt confirmant l’avis de beaucoup pendant cette séance sur l’évidence de procéder à l’évacuation des sargasses par la mer et plus par la terre. Je remercie ceux qui la reconnaîtront de me communiquer son nom et son téléphone pour que nous prenions contact.

      Monsieur Dourson, ingénieur généraliste, propose d’étudier cette proposition en concertation pour faire en sorte que les algues poursuivent leur chemin dans leur courant naturel.

      En réponse à nos questions sur l’avenir et des solutions pérennes à mettre en place pour les futures invasions, Madame Maryse Etzol nous a informé qu’elle n’est pas contre la modification des digues artificielles actuelles qui bloquent actuellement les courants naturels de la mer et qui retiennent les algues.

      Monsieur Toto, a quant à lui, a proposé de procéder à la pose d’une buse au centre de l’actuel port artificiel de Capesterre et d’effectuer le même travail sur la digue située avant la base nautique pour créer un courant naturel vers la mer, et ce gratuitement dans un premier temps pour évaluer l’amélioration de l’évacuation des algues par la mer. Ces services seront néanmoins payants si ce procédé s’avère efficace. Nous avons applaudi cette offre généreuse même si quelques problèmes d’autorisation se posent d’après J.M. Pasbeau.

      José VIATOR a proposé la destruction de la digue située avant la base nautique considérant qu’elle est essentiellement la cause du maintien des sargasses dans le port en s’appuyant sur des vues aériennes qui montrent effectivement ce phénomène de retenue.

      Pour ma part, j’ai confirmé mon absolu désaccord sur le mode d’évacuation des algues sargasses par la terre compte tenu de la conformation des côtes capesterriennes trop inaccessibles aux moyens mécaniques lourds ne laissant que le choix d’un ramassage manuel.

      En outre, à l’appui des informations en notre possession après l’invasion des sargasses à laquelle nous sommes confrontés présentement du fait qu’elle n’a pas été anticipée, et à partir de l’expérience des invasions de 2014 et 2015 dont les conséquences sur la santé et sur l’économie sont encore tout à fait visibles en termes d’exode de population et de difficultés économiques, j’ai insisté largement sur le fait qu’il faut continuer à rechercher une solution par la mer ;
      – Que ce soit par la modification de l’emplacement du port artificiel qui a créé une plage artificielle devant le Soleil Levant en retenant prisonnières les algues,

      – Que ce soit en créant un système d’aspiration ou de refoulement des courants à partir des digues actuelles pour empêcher l’échouage des sargasses,

      – Ou encore par la mise en place d’une barge équipée d’un sargator et de filets en amont de Marie-Galante.

      De même, j’ai demandé qu’une information complète soit mise à disposition de toute la population concernant le gaz toxique H2S émis par les algues, non pas pendant la décomposition comme beaucoup le pensent, mais à l’issue de celle-ci, ce qui constitue un danger mortel pour les populations du bourg puisqu’il est à ce moment-là totalement inodore.

      A ma question sur la contamination possible des terres et de la nappe phréatique, Monsieur J.M. Pasbeau a indiqué que des études avaient été faites prouvant que les terres dédiées au stockage des sargasses ne communiquent pas avec la nappe directement. Je demande toutefois à obtenir ces études car je ne suis pas convaincue et propose même à chacun de faire procéder à l’analyse de son sang pour faire établir la quantité de métaux lourds et d’arsenic qu’il contient.

      Nous nous sommes quittés très heureux de l’apport riche et précieux de chacun au cours de cette réunion.

      Il est possible que ce compte rendu ne soit pas complet, aussi j’invite toutes les intervenantes et tous les intervenants présent(e)s à revenir vers moi pour tout oubli ou imprécision de ma part.

      Concernant les socioprofessionnels de Capesterre, épuisés par ce fléau récurrent et déjà terriblement touchés depuis septembre 2017 par la perte d’exploitation causée par l’ouragan Maria qui n’a pas été déclaré en catastrophe naturelle, nous allons nous constituer en association afin de faire valoir nos droits.

      Nous invitons tous les présents et les absents qui pourront être joints à rester en contact avec José Viator pour connaître la date de la prochaine réunion sur le thème : Chômage technique et charges sociales, délégation en préfecture et à la CCI.

      Bravo à tous et Fos !

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