sargasses capesterredossier sargasses

Les sargasses aux Antilles

¨Pourquoi sont elles venues ? Que fait – on aujourd’hui et que font nos voisins pour lutter contre l’échouage massif des sargasses sur les côtes. Les sargasses sont elles vraiment dangereuses pour notre santé ou peuvent elles s’avérer utiles ?.Et puisqu’elles sont là comment s’en débarrasser, peut on les transformer en or brun. Quelles sont les solutions ?

Arrivée des Sargasses : une histoire vieille de 15 ans

Enfin ce chiffre officiel rappelle simplement que depuis 2011, Marie – Galante tout particulièrement et certaines communes de la Guadeloupe, comme d’autres îles de la Caraïbe, est confrontée très régulièrement aux échouements massifs d’algues sargasses.

Mais enfin qui sont elles vraiment ces satanées algues brunes ?

Une définition de l’algue sargasses

Une sargasse est une algue brune-jaune du genre Sargassum de la famille Sargassaceae, très riche en pigments qui lui donnent cette couleur (qui n’est pas sans rappeler celles du logo Teveka, mais oui…la télévision est de Capesterre après tout).

Celles qui échouent sur le littoral de l’Arc Antillais, sont des algues dites holopélagiques : elles se développent à la surface de l’eau et l’intégralité de leur cycle de vie se fait en pleine mer. Elles s’agglomèrent en de vastes radeaux pouvant atteindre plus de 1000 m2 et plusieurs mètres d’épaisseur. On les voit facilement dériver notamment sur les images satellite et c’est ainsi que la prévision d’échouage est assez juste.

Leur rôle dans la biodiversité, elles sont utiles à la planète

Les sargasses sont utiles à la planète car elles sont photosynthétiques, c’est à dire qu’elles associent le prélèvement de nutriments dissous dans l’eau de mer et la photosynthèse pour assimiler le carbone atmosphérique. Pour faire simple (désolée pour les lecteurs plus pointus) en transformant le carbone en glucides, elles contribuent à la vie des êtres vivants (animaux, champignons,…) sur Terre.

De fait elles ont un rapport complexe avec la vie aquatique et ne sont pas de simples herbes dérivantes. Bien au contraire, les sargasses constituent la base d’un écosystème complexe qui nourrit une variété impressionnante d’espèces marines. Elles servent à la fois d’abri et de garde-manger mobiles, par exemple pour les petites crevettes des sargasses, comme l’ont démontré les travaux de Brian Lapointe, biologiste à l’Institut océanographique Harbor Branch de l’université Florida qui pendant une décennie a étudié les algues sargasses. Des études ont révélées que plus d’une centaine d’espèces d’alevins et de juvéniles de poissons s’y protégeaient. On y trouve aussi de jeunes tortues de mer, des nudibranches, des hippocampes, des crabes, des escargots de mer. En retour, l’algue se nourrit de leurs excréments. Du coup de nombreuses espèces d’oiseaux ou de carnassiers cherchent aussi leur nourriture dans les tapis de sargasses.

La sargasse est l’un des habitats marins les plus dynamiques que l’on puisse imaginer.

Jim Franks expert sargasses

Mais d’où viennent donc ces sargasses ?

Lors d’une conférence M. Anthenor Habezac a rappelé que les sargasses ont toujours existé (on les mentionnent même dans les récits de la mythologie grecque). Bien plus tard, Christophe Colomb les cite lors de son premier voyage en septembre 1492. encore quelques siècles plus tard, en 1870, dans Vingt mille lieues sous les mers, Jules Verne décrit les sargasses comme un « tissu d’herbes ».

Elle est originaire de zones riches en nutriments près des côtes du continent américain et plus précisément du golfe du Mexique. Ce sont les courants qui la transportent en Floride, où elle est captée par le Gulf Stream remontant vers le nord, avant d’aboutir dans la mer des Sargasses. Un projet en cours serait de faire de la mer des Sargasses la première aire marine protégée en haute mer.

Ce qui est sûr c’est bien que les sargasses sont un fait anciennement connu et ce sur un territoire qui s’étend à l’Est de la Floride, On parle bien de la célèbre mer des Sargasses.

Pour autant leur arrivée massive n’a pas encore d’explication scientifique validée. On évoque bien sûr l’Amazonie, la pollution, le réchauffement climatique, les courants… faites votre marché mais est-ce le plus important ?

Et alors sont elles vraiment dangereuses pour notre santé ?

En tant normal, on pourrait affirmer que non. Mais le problème est l’échouage massif sur nos côtes et notamment à Capesterre de Mgte qui reçoit rappelons le à toute fin utile plus de 40% de tous les échauages de la Guadeloupe.

Une telle quantité entraine un amoncellement tel que nos sargasses n’ont pas le temps de sécher. Alors les mécanismes de décomposition se mettent en place et produisent de l’ammoniac (NH3) et du sulfure d’hydrogène (H2S). Régulièrement, ces taux particulièrement élevés (comme pour cet été) dépassent les taux acceptables pour l’homme. Cette décomposition bactérienne de la matière organique dégage une odeur caractéristiques d’oeufs pourrie, qui au choix brule les yeux, provoque des maux de têtes ou encore des vomissements. D’après une dernière étude de l’ARS les sargasses créerait des angoisdes du stress Elles ont aussi une influence sur notre mental. A savoir que leur décomposition est stoppée si les algues sont sèches. .

La Situation sanitaire en 2025 : une année record

  • Records d’échoulements : l’année 2025 a marqué une crise inédite, avec des vastes échouements dès mai—largement supérieurs aux années précédentes Météo France Guadeloupe.
  • Pré-alertes H₂S :
    • 2 mai 2025 et 3 mai 2025 : dépassements du seuil de 1 ppm de sulfure d’hydrogène, entraînant la mobilisation sous 48 h des chantiers de ramassage Gouvernement de la Guadeloupe+1.
    • Le collège Nelson-Mandela a été temporairement relégué à Saint-Louis dès le 5 mai, afin d’échapper aux émanations toxiques bon ce ne fut qu’une quinzaine de jourrs plus une action du rectorat qu’un vrai engagement de la commune…
  • Actions de précaution :

Le maire de Capesterre-de-Marie-Galante a ordonné, le 20 août 2025, la fermeture des plages et du boulevard du littoral après un pic de 7,17 ppm de H₂S détecté par Gwad’Air. Des mesures spécifiques pour les agents

×