Un point sur le projet ‘Centrale biomasse’
Genèse du projet
2016 Marie-Galante est lauréat de l’appel à projet pour la Ville Durable porté par les Ministères de l’Environnement et du Logement. Nous devenons ile pilote et le projet entend impliquer l’ensemble des marie-galantais sur des projets liés à l’économie durable. Des réunions d’information ont lieu, des idées s’expriment.
Le projet vise l’autonomie énergétique de l’île en proposant un mix énergétique 100 % renouvelable, local et économiquement compétitif.
Il met en place un programme de recherche innovant pour faire de Marie-Galante le 1er territoire insulaire des DOM-TOM autonome en énergie d’ici 2020 en intégrant la participation de projets ‘durables’.
D’une durée de 4 ans, il portera particulièrement sur la mise en place d’un réseau électrique dit intelligent à Marie-Galante puisqu’il permettra production et consommation d’énergie renouvelable 100 % locale. Aujourd’hui, sur Marie-Galante, plus de 2/3 de l’énergie consommée est importée de Guadeloupe avec un mix électrique carboné à plus de 85 %. l’objectif est donc ambitieux puisqu’il vise l’autonomie énergétique de l’île via un mix énergétique 100 % renouvelable, local et économiquement compétitif.
L’usine de Folle – Anse
La décision est prise, l’usine sucrière de Folle-Anse sera adossée d’une centrale biomasse construite sur le terrain situé au nord de la sucrerie. Une sorte de compromis depuis la proposition charbon / biomasse qui avait été largement controversée. Il s’agit donc de faire fonctionner une centrale d’une puissance de 6,5 mégawatt. L’actionnariat sera partagé entre Albioma, la Coffep, la SRMG et la SICAMA.
Une invitation a été faite à la Communauté des Communes et la Compagnie de Navigation du Rhône pour entrer également au capital.
Le point important est que la Communauté des Communes a obtenu qu’il n’y ait aucun recours aux bois importés, inutilement polluant. La centrale brûlera uniquement de la bagasse locale.
Coté planteurs, il est prévu une prime spécifique de 14,5 euros la tonne.
La production électrique de la centrale bénéficiera en priorité à l’unité sucrière. Hors campagne, l’énergie sera revendue à EDF qui la réinjectera dans le réseau.
Pour autant, la Commission de régulation de l’énergie, réaffirme son soutien au projet de Marie-Galante ile Durable défendue par la Communauté des Communes. La CRE est prête a apporter son concours en matière d’analyse, notamment. Pour autant, EDF restera le gestionnaire du réseau.
Signature du projet énergétique
Avril 2018, Le protocole Énergie a été signé, un protocole relatif aux modalités d’installation de la centrale thermique biomasse, qui doit fournir à la sucrerie-rhumerie de Grand’Anse la vapeur et l’électricité nécessaires à son fonctionnement.
Le document a été ratifié par le préfet, la Communauté de communes, la SRMG, la Compagnie Nationale du Rhône, Albioma, la SICAMA, la COFEPP (principal actionnaire de la Sucrerie-Rhumerie) et EDF.
La Commission de régulation de l’énergie, présidée par l’ancien préfet de la Guadeloupe, Jean-François Carenco, a arbitré le process : la centrale va être construite par Albioma (à travers la société désormais nommée « Marie-Galante Energie »),.
Le projet initial a été revu à la baisse pour que la centrale soit opérationnelle d’ici 2021-2022.
Il est convenu que la Communauté de communes participera néanmoins au conseil d’administration de la société